REVOIR. « Nostalgia » de Mario Martone : Tellement triste que ça devient triste**
Le film respire plus la mélancolie que la nostalgie.
La nostalgie est dangereuse. Le temps guérit toutes les blessures et la mémoire n’est pas fiable. La nostalgie se peint dans des tons roses, mais lorsque le temps se rattrape, le danger se cache au coin de la rue. C’est la leçon que la nostalgie vous apprendra.
Jeroen Struys
Aujourd’hui à 03:00
Ce film italien est basé sur un livre d’Ermanno Rea. En termes de ton et de couleur, cependant, le film respire plus la mélancolie que la nostalgie, dans des tons mélancoliques.
Pierfrancesco Favino, un acteur au visage sinistre, joue un homme renfermé qui retourne dans sa ville natale pour s’occuper de sa mère malade. Felice a passé quarante ans dans le désert – en l’occurrence l’Egypte – où il a trouvé l’amour et la foi. On découvre peu à peu qu’il y avait de bonnes raisons pour lesquelles il a quitté Naples aussi rapidement qu’un jeune homme. Cependant, cette intrigue semble prévisible et le film dégage plus de clichés que d’espresso.
Le musulman converti est un protagoniste mystérieux, et le bricoleur Mario Martone ne vous laisse pas vraiment voir dans son cœur. Malgré la photographie atmosphérique, cela fait de Nostalgia une expérience frustrante. Felice n’a pas du tout l’air « felice » dans tout le film : c’est toute la tristesse. C’est assez monotone. Et ça t’empêche de vraiment sympathiser avec Felice.