Plus de 1 400 monuments fascistes en Italie, une nouvelle carte montre
Le paysage italien est entrelacé de plus de 1 400 monuments, panneaux de signalisation et plaques honorant le fascisme. Une nouvelle carte numérique montre la répartition des symboles du régime fasciste de Benito Mussolini, qui a régné de 1922 à 1943.
Alors que l’Allemagne a fait tout ce qui était en son pouvoir pour supprimer systématiquement les références au régime nazi d’Adolf Hitler après la Seconde Guerre mondiale, la dictature de Mussolini pendant 21 ans laisse encore aujourd’hui des traces visibles en Italie.
Ces lieux ont été rassemblés sur le site Fascist Places (www.luoghifascismo.it) dévoilé mardi par l’Istituto Nazionale Parri, un institut de recherche de Milan qui étudie le projet depuis quatre ans.
La carte donne un aperçu des monuments bien connus, comme l’obélisque de Rome, où l’on lit « Mussolini Dux » (chef Mussolini, ndlr) en grosses lettres, et des mémoriaux moins connus dans tout le pays.
« C’est un décompte partiel. Nous savons très bien qu’il n’est pas complet. C’est définitivement un travail en cours », explique Igor Pizzirusso, webmestre et historien du site.
Le site sera élargi pour inclure des contributions du public, vérifiées par des experts, explique Pizzirusso. Une dizaine de nouvelles propositions ont déjà été reçues après que le journal italien La Repubblica a consacré mardi un article au site.
Le passé fasciste de l’Italie est récemment revenu sur le devant de la scène lorsque Giorgia Meloni – une politicienne d’extrême droite qui était une fan de Mussolini à l’adolescence – a prêté serment en tant que Premier ministre le mois dernier.
Une marche fasciste en Italie le 30 octobre. © Photo News
Meloni, qui a remporté les élections du 25 septembre, affirme qu’elle et son parti Fratelli d’Italia (Frères d’Italie) sont partisans du conservatisme. En août, elle a déclaré que « la droite italienne a inscrit le fascisme dans l’histoire pendant des décennies ».
Malgré cela, le parti et ses alliés de droite ont élu Ignazio La Russa à la présidence du Sénat en octobre. L’homme est un collectionneur de souvenirs de Mussolini et a dit un jour que le salut fasciste à un bras était plus hygiénique qu’une poignée de main.
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