Omen, seul film belge en Sélection officielle, a été accueilli avec enthousiasme à Cannes
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Augure (Omen), le premier long métrage du musicien et acteur belgo-congolais Baloji, a été accueilli avec enthousiasme au Festival de Cannes lundi. ‘Augure’ est le seul film belge à faire partie d »Un Certain Regard’, la section principale du festival offrant une scène aux talents émergents.
Source : BELGIQUE
Aujourd’hui à 14h41
Le premier long métrage de Baloji est également en lice pour la Caméra d’Or, le prestigieux prix du meilleur premier film.
Augure est le conte tout aussi hallucinant que surréaliste de Koffi (Marc Zinga). Il y a des années, il a été rejeté par sa mère au Congo parce qu’il présentait des signes d’un soi-disant zabolo. En swahili, zabolo signifie magicien/sorcier, quoique dans le sens péjoratif du mot : démon/diable, pour ainsi dire.
Contre son meilleur jugement, il décide de retourner à Lubumbashi aux alentours de Pâques avec son amie belge Alice (Lucie Debay), enceinte de jumeaux, pour présenter sa femme à sa famille. Et pour rembourser une dette ? Le couple n’est pas immédiatement accueilli à bras ouverts. Ni sa mère ni son père ne regardent le couple. Et tout de suite, Koffi ressent l’emprise d’anciennes coutumes et de superstitions tenaces sur la vie de tous les jours.
1 million d’euros et 23 jours
Avec quatre personnages principaux, Baloji, réalisateur belge aux racines africaines, nous emmène dans un Congo méconnu aux multiples coutumes, mélange de magie et de superstition. Cela crée de nombreuses scènes magico-réalistes, des mascarades et des défilés carnavalesques, une fantasmagorie africaine.
Avant de passer sa vie d’artiste solo Baloji, il a été actif en tant que MC Balo dans la formation de rap liégeoise Starflam. Baloji vit à Gand depuis un certain temps déjà.
Le court métrage « Zombies » de Baloji a reçu le Grand Prix du célèbre Festival du court métrage d’Oberhausen en 2019.
Baloji n’a pas seulement réalisé Augure, il a également écrit le scénario, a été directeur artistique et a fait les costumes. Ce sont des paramètres extrêmement importants dans le film.
Le film a coûté environ 1 million d’euros et a été tourné en 23 jours dans 18 lieux différents pour 94 scènes.
Wrong Men a produit le film et Augure a également reçu le soutien de Serendipity, VRT (Canvas), du Netherlands Film Fund et de la République démocratique du Congo. Il manque notamment ici le Fonds audiovisuel flamand (VAF), qui a rejeté à quatre reprises le projet de Baloji pour un financement.
Un Baloji hyper nerveux a salué le public lors de la première mondiale à Cannes : « Le film parle de la relation entre parent et enfant. Je suis curieux de savoir comment ma fille va réagir. Elle va découvrir le film maintenant », a-t-il déclaré.