Le journaliste de NOS Tom Egbers a intimidé des collègues beaucoup plus jeunes après l’affaire, le rédacteur en chef l’a tenu à l’écart des belles femmes
Le journal s’est entretenu avec 32 témoins, dont Aïcha Marghadi, qui travaillait comme stagiaire au service des sports du NOS. « Marghadi a l’impression que les gens doutent d’elle », lit-on dans l’article publié en ligne vendredi soir. « Elle veut un mentor, Tom Egbers. On n’en arrivera pas là : Egbers avait déjà donné son accord, mais le rédacteur en chef Maarten Nooter se retient. Il ne pensait pas que c’était une bonne idée et après avoir insisté, il a dit pourquoi pas. « Il a dit que Tom avait du mal avec les jolies femmes. Il a dit que Tom avait eu des problèmes éditoriaux dans le passé. Il n’est pas entré dans les détails, mais il a été ferme. Cela n’arriverait pas », dit-elle.
Marghadi était également la femme qui a appelé Jack van Gelder lorsqu’il était dans le bain, comme l’a elle-même déclaré jeudi. « Une histoire remarquable. Puis elle m’a demandé si je voulais être son mentor. Et puis j’aurais dit : « Si tu veux aller aux toilettes avec moi, d’accord. Eh bien, c’est une blague pour moi. Cela l’a juste frappée assez fort, il s’avère », a-t-il déclaré. Marghadi aurait également discuté de cet incident avec Nooter. « Il m’a regardé et a dit : ‘Oui, c’est Jack' », raconte De Volkskrant.
Affaire avec stagiaire
Le nom Egbers apparaît plusieurs fois. Fin 2009, par exemple, il y avait aussi un stagiaire de 22 ans qui relevait du rédacteur en chef. Elle a été approchée par Egbers (alors âgé de 48 ans), qui l’a bombardée de SMS, d’e-mails et d’appels téléphoniques. Selon De Volkskrant, la femme, qui a continué à travailler chez NOS Sport après son stage, a finalement accepté les tentatives de séduction d’Egbers. « Ils se sont embrassés plusieurs fois et c’est tout », a-t-elle dit au rédacteur en chef. »
Cependant, après la fin de la relation, Egbers aurait intimidé la femme. Devant plusieurs collègues, il les a appelés « l’axe du mal », « le poison » et « le serpent ». Selon le journal, il a également laissé entendre qu’il avait tranché la gorge de quelqu’un sur son passage. Selon De Volkskrant, les rédacteurs en chef de NOS ont également promis de parler à Egbers, mais « rien n’a changé ».
Egbers : « Je regrette ce qui s’est passé à l’époque »
« Il regrette ce qui s’est passé alors », dit Egbers dans une réponse à l’article, « il regarde les choses différemment ». Selon le journaliste, il a lui-même signalé la relation à son employeur et le regrette désormais « car cela lui a causé un chagrin privé ». « Après toutes ces années, c’est aussi très important pour moi qu’elle ait la vingtaine et moi la quarantaine. »
Les rédacteurs en chef de NOS Sport n’ont pas voulu répondre au contenu de l’article ni aux questions spécifiques de De Volkskrant sur les récits de leurs témoins. « En tant qu’employeur, nous ne pouvons malheureusement jamais faire de déclarations sur les (anciens) employés, leurs performances et tout incident entre employés pour des raisons de protection des données », indique une réponse. « Le tableau général que dépeint De Volkskrant est douloureux. Malheureusement, les sons créés ici ne nous sont pas tous parvenus. Nous nous en occupons. Cela montre une fois de plus qu’il y a vraiment beaucoup à faire et que ce qui s’est passé dans le passé ne doit plus jamais se reproduire », a déclaré le directeur général Gerard Timmer.